J’ai presque tout conservé, mes lettres, mes photos, mes cahiers, mes livres, mon cahier intime d'adolescent, mes notes de travail. Tout et toujours. Sans aucun vrai talent d’écriture cela m'a permis de mettre noir sur blanc mes souvenirs.
Tous mes souvenirs sont encore là présents et je les porte au jour le jour. Il fallait que je les couche sur le papier. C'était un besoin impérieux. Un passage obligatoire avant le dernier, l'ultime. Celui qui me fera passer de vie à trépas. Celui qui m'enverra ad patres. Celui qui fera se souvenir de moi obligatoirement au passé.
Un beau soir l'avenir s’appelle le passé.
C'est alors qu'on se tourne et qu'on voit sa jeunesse. (Aragon)
Lectrices ou lecteurs, d’aujourd’hui ou de demain, prenez un peu de votre temps. Vous trouverez dans les pages qui suivent sans doute de quoi lever des doutes, des interrogations.
Encore faut-il que vous ayez des doutes et des interrogations !
Vous trouverez dans la lecture de ce texte, un peu d’histoire de ma famille, qui fût parfois mouvementée, troublée, chamboulée par la grande «Histoire».
Pour ceux qui m'ont connu cette histoire, mon histoire a été aussi, un peu, la vôtre. Notre rencontre a forcément influencé plus ou moins chacune de nos vies respectives.
Ce qui suit est «Ma Vérité». J'espère être fidèle aux faits.
Ma vérité car tous ceux qui ont partagé un moment de mon existence, auraient peut être trouvé ou trouverons partiellement inexacts tels ou tels détails, ou exagérés tels ou tels sentiments sur la période que j'ai partagé avec eux. Ils auraient alors exprimé différemment leur version qui immanquablement eut été différente de la mienne.
Il en ira de même avec toi ma Puce avec qui nous avons tout partagé depuis ce jour de Juillet 1967. Il en va plus partiellement avec vous mes enfants car bien sur vous êtes nés plus tard et vous avez quitté le noyau familial, avant que mon histoire se termine.
Ceci est donc MA VÉRITÉ
