1 Fév. 2020
Français ? Allemand ? Rhénan ? Parisien ? Jaeger ? Gartz ? Lanier ? Vencell ?
Fallait-il demander l'aide d'un psy ?...
25 Mars 2020
Quand je fus conduit à Paris en cet été 1947 j'avais 4 ans révolus.
La séparation brutale d'avec ma famille allemande, a été gommée par mes premières vacances en Normandie. Mes grands-parents maternels ont tout fait pour qu'il en soit ainsi. Des souvenirs heureux. Avec la rentrée il y eu le retour de la Normandie vers Paris et la rentrée scolaire. Ma première rentrée à l'école...
25 Mars 2020
Premier trimestre 1951, je vais avoir 8 ans.
C'est le retour de la famille Vencell d'un séjour de 24 mois en Indochine. Nous nous installons pour 9 mois à Vannes. J'ai peu de souvenir de cette ville si ce n'est de la caserne où nous habitons et du trajet de la caserne au lycée qui me fait passer près d'un moulin à marée. J'y chaparde quotidiennement une poignée de froment pour l'utiliser comme chewing-gum...
20 Mars 2020
Je vais avoir 9 ans. Salsigne 1952 ce n'est pas le plus beau village méditerranéen qui soit, mais pour moi ce sera très vite une vraie terre d'accueil.
Moins de 1000 habitants, il est célèbre pour sa mine d'or. La plus importante d'Europe paraît-il. Salsigne est un village cosmopolite où se côtoient les origines les plus diverses. Des méditerranéens bien sur, des Espagnols, des Italiens, des Polonais, des Yougoslaves des Berbères, des Arabes. (Aujourd'hui avec la fermeture de la mine d'or il n'en compte plus que 380)..
21 Avr. 2020
J'ai été, dans cette enfance un peu chahutée, très souvent en contact chaleureux avec les aînés. Les vieux.
C'est drôle. Au fur et à mesure que moi-même je vieillis je trouve ce qualificatif «vieux» de plus en plus beau.
Les appellations septuagénaires, octogénaires me rendent serein. Quand j'ai eu quarante ans j'ai compris qu'il fallait trouver de la beauté à ces «génaires» là.
20 Mars 2020
Sans doute pour me différencier de la famille qui n’est pas pratiquante et peut être pas croyante, mais aussi pour me sortir du milieu familial, je deviens "enfant de chœur".
Les aubes blanches avec des surplis rouges sont encore de rigueur, mais elles sont très vite remplacées par des aubes entièrement blanches.
Mon copain Ignace Campayo devient enfant de chœur en même temps que moi. Nous prenons très au sérieux notre fonction de « servant ». Peut être un jour serons nous thuriféraire.
25 Mars 2020
Juin 1954 Je viens de finir la 8ème et la 7ème au lycée de Carcassonne. J'ai comme tout un chacun, surtout quand il est plutôt assez bien noté, plusieurs possibilités :
Je choisis de me présenter au concours d'entrée en 6ème à l'école des enfants de troupe de la marine...
29 Mars 2020
Été 1955
Ma grand-mère et mon grand-père habitent maintenant Salsigne.
Je découvre à Montgrand, que je dois apprendre à vivre seul. Seul de ma tranche d'âge s'entend. Comme je suis timide, terriblement timide, les 5 km qui me séparent du village de Palaja me semblent infranchissables.
17 Mars 2020
Pour aller à Montgrand il faut sortir de la ville basse de Carcassonne dessinée par Vauban, traverser l'Aude sur le pont vieux. Emprunter la rue « du Lavoir » jusqu'à l'église « St Gimer » et passer à l'ouest de la « porte d'Aude ». On passe ainsi en revue et sans y prêter attention, plus de mille ans d'histoire et de contes avec : Charlemagne, Dame Carcas, Roger Trencavel et Simon de Montfort.
Puis la route s'élève peu à peu vers Palaja qui comptait en 1955 deux cent quatre vingt dix habitants blottis autour de leur église fortifiée...
29 Mars 2020
Comment suis-je arrivé là ?
Oh tout simplement et parce que j'ai de la suite dans les idées. Une première tentative infructueuse en 1954 en passant sans succès le concours d'entrée aux enfants de troupe de la marine à Aix en Provence. Je récidive en 1956 à Narbonne à la fin de ma 5ème quand je passe le concours pour rentrer à l'École Militaire Préparatoire de Tulle.
24 Mars 2021
Cet été-là, nous ne sommes plus 5 enfants mais 6 car le 31 Mars 1957 est née Françoise. Encore une fille......... pense-t-on en haut lieu de la hiérarchie Vencell.
La vie n'est pas toute rose à Montgrand pour personne car les rentrées financières ne sont toujours pas terribles. Plus tard, nous avons qualifié cette période « d'époque margarine » car le beurre était trop onéreux pour une aussi grande famille.
Lire la suite...24 Mars 2021
A Gach règne une atmosphère particulière. La maison est pleine de souvenirs du général Maurice Paul Emmanuel Sarrail.
Le Général est un personnage que l'on trouve dans tous les dictionnaires avec les commentaires suivants : « Général Français né à Carcassonne ayant pris une part importante...
Lire la suite...24 Mars 2021
Redémarrage de ma vie de nomade. Charlemagne fut une pause après Narbonne et Tulle. J'intègre la 1ère année de préparation aux écoles d'ingénieur agricole, du Chesnoy à Montargis
En 1ère année préparatoire nous sommes douze élèves...
Lire la suite...24 Mars 2021
Je peux mettre un nom sur un point d'interrogation et un visage sur un nom
Lors des vacances de Noël en 1961, Maman me montre une lettre qu'elle vient de recevoir. Je ne peux la lire car écrite en allemand et qui plus est en caractères gothiques. Maman me révèle que c'est ma tante. - Ma tante ?!- Oui ta tante. Tante Marianne, la sœur de ton père...
Lire la suite...24 Mars 2021
Je fais deux années de suite en 1961 et 1962 le pèlerinage des étudiants, de Paris à Chartres. Il s'agit sans aucun doute d'un besoin de mysticisme.
Je crois en Dieu et j'ai besoin de m'associer à une collectivité. Le pèlerinage est un long défilé de prières et de chants vers la cathédrale de Chartres ...
24 Mars 2021
Nous nous aurons une automobile. Et pas n'importe quelle automobile, Une MATHIS de 1925.
Nous nous cotisons à quatre pour l'acheter. C'est une très belle dame cette automobile mais pas très jeune ...
24 Mars 2021
Je fais ma préparation militaire parachutiste. Un officier, avec le grade de capitaine, vient au Chesnoy plusieurs samedi après-midi pour nous expliquer et nous apprendre à atterrir sans mal et à nous éjecter correctement de la porte d'un avion.
Vient le jour du premier saut...
Lire la suite...24 Mars 2021
Dernier préparatif avant le service militaire, je passe chez le coiffeur. Je sais pourtant que j'ai peu de chance de voir ma barbe respectée. Je suis propre et net quand je prends le train à Carcassonne pour Castelnaudary où je rejoins le 8ème régiment de Parachutistes d'Infanterie de Marine.
Bien entendu, la première chose qu'il m'arrive...
Lire la suite...24 Mars 2021
L'exercice de saut à la tour de départ est à recommencer trois fois. Dernier défi, lancé à ta propre trouille. La sensation de chute est terrible avec l'estomac qui remonte. Une fois cette redoutable épreuve terminée, ton passage dans la caste "supérieure" est quasiment effectué. Le saut d'avion par lui même n'est plus qu'une formalité. Surtout pour ceux d'entre nous qui avions déjà sauté. « Sauté pour de vrai. »...
Lire la suite...30 Avr. 2021
Depuis Septembre 1963 je n'ai plus de souci. Et pour cause je suis incorporé au 8ème RPIMa. L'armée, bonne fille, s'occupe de tout. Elle pourvoit à mon habillement, à mon alimentation en veillant qu'elle ne soit ni trop sucrée ni trop grasse, à ma forme physique en me proposant des séances quotidiennes voire biquotidiennes de sport. Elle s'occupe de mon hygiène en me proposant au minimum une douche journalière. Elle fait très attention à mon look en me faisant passer sous la tondeuse, maniée avec l'énergie d'un gaillard qui devait être maréchal ferrant dans le civil. Si par mégarde, ma famille avait manqué à mon éducation civique, « l'ost » moderne, allait me rappeler très vite qu'il convenait de saluer et de se présenter en ayant un regard direct avec son interlocuteur et qu'il convenait de tenir et de garder la tête haute...
Lire la suite...30 Avr. 2021
15 Avril 1965.Il est 16 h et il vient de pleuvoir à Cotonou lorsque l'avion se pose.
Le tarmac est transformé en sauna. Dans mon costume de "chez Manuel", couturier parisien pour les "gogos" qui partent pour la première fois dans les pays chauds, je n'ai pas encore passé la douane que j'ai déjà de la bourbouille. Ce sera d'ailleurs la première et la dernière fois car j'avais toujours entendu Maman m'expliquer « Une douche à l'eau de pluie et, disparue la bourbouille ». L'expérience des autres n'est pas toujours un peigne pour les chauves........
Lire la suite...30 Avr. 2021
Notre logement provisoire se trouve en face de l'école communale. Le soir quand nous voulons prendre le frais et que nous nous asseyons devant la maison, les enfants s'approchent et petit à petit deviennent de moins en moins farouches. Jusqu'à venir nous caresser les cheveux ou les poils des bras. Nous sommes étranges pour eux qui sont presque toujours glabre...
Lire la suite...30 Avr. 2021
Quand nous arrivons dans le pays qui nous accueille, nous n'avons pas de projet et pas de directive.
Mais nous avons une recommandation : Être à l'écoute.
Et une obligation : Construire avec la population une maison qui leur reviendra après le départ de la dernière équipe.
Lire la suite...30 Avr. 2021
Cela fait une semaine que nous sommes arrivés à Cotonou. Nous avons fait la connaissance de la capitale économique du pays. Le père Piquelin nous a aidé dans cette première approche.
Une semaine plus tard au volant d'une 2 CV toute neuve nous débarquons Georges et moi à Avrankou gros bourg sans charme au milieu d'une forêt de palmiers à huile...
Lire la suite...30 Avr. 2021
Dès que l'on commence à mériter leur confiance et leur amitié, les paysans viennent assez volontiers nous demander de les dépanner. Quelquefois ils abusent. A nous de déterminer le bien-fondé de la demande.
Ce jour-là, c'était un dimanche juste en début d'après-midi...
Lire la suite...30 Avr. 2021
Notre programme de travail comprend la construction de notre propre logement d'après nos propres plans. Cela doit être fait en collaboration avec le village d'accueil. Mains blanches et noires réunies. En contrepartie la maison sera plus tard la propriété du village. (Elle deviendra dispensaire vétérinaire)...
Lire la suite...30 Avr. 2021
Une nuit, en pleine fête vaudou, les sorciers de la nuit, les «Zangbetos" sont de sortie.
Ils font tourner au-dessus de leur tête des bambous de calibres différents qui produisent des sons assez lugubres. Les femmes et les non-initiés sont interdits de sorties.
Je ne suis pas une femme, mais je ne suis pas initié. La curiosité l'emporte et je cherche à découvrir les dits "Zangbetos" qui sont très proches.
Ils semblent chercher à nous impressionner....
Lire la suite...30 Avr. 2021
A Cotonou tout le monde connaît le garage "Nègre". Non il ne s'appelle pas «Noir» ou «Africain» ou encore «Dahoméen», il s'appelle Nègre. Il y a bien des gens qui s'appellent «Blanc», «Petit» et même «Ducon» si l'on croit Prévert. (Référence faite au poème de Prévert «Un homme s'appelle Ducon»)
M. Nègre est le patron du plus grand garage de la ville, spécialisé dans la marque Citroën...
Lire la suite...30 Avr. 2021
Entre Porto-Novo et Avrankou il faut passer par Adjarra. C'est un gros bourg qui a deux spécialités. Son marché et ses couvents de féticheurs.
Le marché est le plus grand marché d'Afrique dit-on. On y trouve de tout. Des fruits, des légumes, de la viande fraîche ou boucanée, du poisson. C'est un marché africain absolument authentique. Mais il est surtout remarquable par la possibilité de s'y fournir en gris-gris de toutes sortes...
Lire la suite...